Privés de petits boulots, de sport, de voyages, réduits à une vie sociale minimaliste, lourdement affectés psychologiquement … les étudiants de Lille comme d’ailleurs se prennent la crise sanitaire en pleine figure. Avec la crise du Covid, les étudiants de Lille, et tous « ceux qui ont 20 ans en 2021 » subissent une situation absolument exceptionnelle. Comment les aider ?

« Le remboursement de leurs titres de transport est une vraie respiration budgétaire pour les jeunes concernés,  mais nous aurions tort de nous y limiter. »

Intervention en Conseil de la MEL, la Métropole européenne de Lille, du 19 février 2021. Groupe Métropole Avenir.

Face au confinement, un remboursement des dépenses de transport des étudiants

La Métropole lilloise a annoncé un remboursement sous condition des abonnements de transports des étudiants, pour la période de novembre 2020 à mars 202. Lors de réunions récentes, il avait pourtant été dit aux élus que rembourser n’était pas possible. Nous sommes heureux que des solutions aient été trouvées.

En indiquant un remboursement limité aux jeunes « qui n’ont pas utilisé leur forfait sur la période concernée » cette annonce ne donne pas encore une visibilité suffisante aux étudiants. (…) Nous espérons que ceux qui travaillent à cette question, sauront dépasser le cadre comptable et opter pour une approche généreuse.

Élargissons de toute urgence notre aide aux étudiants de Lille

“Nous sommes prêts à participer à toute initiative ou groupe de travail que vous accepteriez d’ouvrir.” 

Ce que nous devons chercher à faire, c’est de faciliter la vie des étudiants, et ça commence par faciliter leurs déplacements. Simplifier leurs mobilités, c’est aussi soutenir le peu de moments de rencontres qu’ils ont, une seule journée de cours en présentiel, pour beaucoup, et lutter contre leur très gros souci, l’isolement, qui arrive juste après les galères financières.

Aider les jeunes et les étudiants, une grande cause métropolitaine

Cinq autres moyens, au moins d’aider pour les étudiants de la métropole lilloise

L’aide alimentaire pour les étudiants précaires

A la base de la pyramide des besoins, il y a “se nourrir”. Les repas à 1€ du CROUS, en click and collect, ça fonctionne mais des initiatives complémentaires voient le jour pour aider les jeunes à remplir leurs frigos, apportons notre soutien à ces initiatives. La Croix Rouge, les Restos du Coeur, toutes les associations sont débordées de jeunes, et de nouvelles se créent, comme Student Eat, tellement le besoin d’aide alimentaire est fort et urgent.

Des stages courts et indemnisés

Les entreprises diminuent les durées de stage pour faciliter les accès, les organisations patronales se bougent en ce sens, si les jeunes ont la chance d’en trouver un dans le marasme actuel,  ce ne sera pas forcément un stage de plus de 2 mois, durée minimale pour être indemnisé. Et si nous aidions, incitions les entreprises à mieux indemniser ces stagiaires et à prendre un engagement généreux et solidaire, au-delà des règles habituelles ? 

Confinement : lutter contre le décrochage des étudiants

Des étudiants décrochent. Apportons notre soutien à l’initiative exemplaire “Call and Care”, lancée au Comité Grand Lille de 5 février. Belle occasion de favoriser le rapprochement entre des jeunes qui n’y croient plus et des salariés des  entreprises du territoire. 7 fondations qui s’associent et lancent une plateforme expérimentale pour lutter contre le décrochage, c’est assez extraordinaire. 

Crise du Covid : lutter contre l’isolement des étudiants étrangers

La MEL est terre d’accueil, certes. Mais il y a aussi des étudiants esseulés étrangers, leur faire connaître malgré tout leur nouvel environnement, les accompagner, voilà aussi une cause à soutenir. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail du CROUS de notre Métropole, et des associations qui sont très proches d’eux.

Tenir en temps de Covid : l’urgence sportive 

Nous pourrions aussi parler des solutions pour leur faciliter l’accès au sport : il y a urgence sportive chez les jeunes ! Selon l’OMS, 80 % des jeunes ne pratiquent pas suffisamment de sport. La France est au 110e rang mondial. Mais qu’est-ce que ça va être après cette crise ? Écrans, réseaux sociaux…les jeunes sont cloîtrés des week-ends entiers. Le sport, c’est la santé, c’est majeur pour garder le moral et l’estime de soi.

“Vous l’aurez compris, avec ces 5 pistes d’action, c’est donc à une mobilisation générale pour les étudiants de  la métropole, que le groupe METROPOLE AVENIR invite ce soir en Conseil de la Métropole”.

Ingrid Brulant