Conseil municipal du 11 octobre 2024 sur les actions et les coûts liés à l’affichage illégale sauvage et massif lors des élections législatives.
En juin 2024, Lille, nous sommes très nombreux a avoir constaté l’affichage sauvage, illégal, massif d’un candidat, maintenant député Aurélien Le Coq (candidat du nouveau Front Populaire pour l’une des 5 circonscriptions de Lille). Selon la Mairie que j’ai alertée cet été, puis interrogée en Conseil, près de 40 000 € d’amendes ont été mises par la seule ville de Lille (sans présager des actions entreprises par la MEL, Métropole Européenne de Lille). Une plainte a été déposée au Procureur (signalement d’un délit – article 40).
Le mobilier urbain dégradé par l’affichage politique du Député Aurélien Le Coq (NFP)
Bornes d’apport volontaire de déchets, piquets sur les trottoirs, murs de résidences, tout y est passé particulièrement dans les quartiers de Wazemmes et à Moulins. Cet été, les agents de la propreté me disaient « En ce moment, on ne fait que ça. Je n’ai jamais vu autant d’affichage sauvage dans la ville. »
Quel manque flagrant de respect pour notre cadre de vie qui est notre bien commun. Quel écrasement du civisme, du vivre-ensemble. Quand on aspire à être élu, est-ce qu’on ne doit pas commencer par respecter le quotidien des habitants, et au passage, la Loi ?
Comment accepter que ceux qui prétendent être élu par le Peuple commencent par dégrader notre bien commun : nos rues ?
« Vouloir nous représenter à Paris et commencer par abimer Lille ? »
Comme le disait Voltaire : « Le véritable caractère d’un homme se découvre dans sa manière de respecter l’espace commun ».
Lutter contre l’affichage sauvage au moment des élections, et toute l’année
D’autres villes, en France et à l’étranger, ont su faire face à l’affichage sauvage avec efficacité. Par exemple, à Genève, des campagnes de sensibilisation citoyenne ont fait reculer significativement l’affichage sauvage. A Amsterdam, des collaborations innovantes avec des artistes locaux ont transformé les espaces visés par ces affichages en œuvres d’art, dissuadant ainsi les récidives. Ces exemples montrent que la lutte contre l’affichage sauvage passe autant par la sanction que par l’éducation et la responsabilisation de chacun.
Face à l’ampleur de cet affichage ma question a porté sur le montant des amendes mises par la ville, leur paiement effectif et surtout, le bilan financier de la remise en état ? Quel coût pour les Lillois ? Et puis, parce qu’on s’y recollera bientot – aux elections – quelles mesures seront prises pour prévenir la récidive ? Pas de réponses sur la prévention, mais des amendes et une plainte déposée par la ville de Lille. A suivre.
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